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Marie-Antoinette à cheval



Louis-Auguste BRUN, dit BRUN DE VERSOIX (Rolle 1758 - Paris 1815)

Huile sur toile 0,600 x 0,660 m

N° d'inventaire : MV 5718

Provenance : Collection des descendants du peintre, Charles-Louis-Auguste Brun-Odier, puis Armand Brun.

Emplacement : Corps central, petit appartement de la Reine

Acquise en 1912. Don d'Armand Brun, descendant de l'artiste par l'intermédiaire de la Société des Amis de Versailles.

 

Originaire du pays de Vaud, Louis-Auguste Brun reçut sa formation dans l'atelier de son oncle Antoine Brun, peintre paysagiste. Il acquit rapidement auprès de la noblesse et de la bourgeoisie locale une grande réputation, avant de séjourner à Turin en 1780. L'appréciation de son talent, lors de son passage à la cour de Savoie, lui valut des introductions utiles à la cour de France. Dès 1781, le jeune peintre était à Paris, dans l'atelier de Jean-Baptiste Marie Pierre, et, l'année suivante, il bénéficiait de la protection du duc de Luynes, qui l'avait invité à résider dans son château de Dampierre. L'appui des filles de Victor-Amédée III de Savoie, les comtesses de Provence et d'Artois, permit au peintre d'approcher, dès 1783, les membres de la famille royale française et l'entourage de la reine.

Les portraits conservés de Louis XVI, de Marie-Antoinette, de Madame Royale, des comtes de Provence et d'Artois, de la comtesse Jules de Polignac, de la comtesse de Polastron, de la princesse de Lamballe et de la duchesse de Guiche démontrent combien l'art raffiné du peintre avait su séduire le milieu de la cour. D'un métier précieux, tout à fait dans le goût nordique, ces œuvres plurent particulièrement à Marie-Antoinette. De petites dimensions, les tableaux de l'artiste suisse répondaient parfaitement au goût de la souveraine, qui aimait à échanger avec ses proches des portraits d'amitié. Ceux-ci devaient être d'autant plus appréciés qu'ils figuraient généralement le modèle non pas dans la pompe officielle mais, comme ici, se livrant à une activité sportive. Marie-Antoinette s'était adonnée aux plaisirs de l'équitation, dès son arrivée à la cour de France, en montant ses chevaux anglais aussi bien en amazone qu'à califourchon, à la manière masculine. Dans ses lettres, sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, le lui reprocha et la mit en garde contre cette activité jugée dangereuse et inconvenante pour une princesse.

Notice de Xavier Salmon.

 

BIBLIOGRAPHIE

L. de Herdt et A. de La Rochefoucauld, Louis-Auguste Brun 1758-1815 dit Brun de Versoix. Catalogue des peintures et dessins , Genève, 1986, n° 10, p. 99, repr. p. 38, fig. 11 (avec bibliographie détaillée).

X. Salmon, Marie-Antoinette, images d'un destin , Neuilly-sur-Seine, 2005, p. 109.

EXPOSITION

Bordeaux, 2005, musée des Arts décoratifs, Marie-Antoinette à Versailles. Le goût d'une reine , n° 12, p. 85-86, repr.