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Portrait de Madame de Pompadour avec les attributs de Diane.



Jean-Marc NATTIER (Paris, 1685 - Paris, 1766)

Huile sur toile

Emplacement : Corps central, appartement Pompadour, chambre

H. 1,017 ; L. 0,820

N° d'inventaire : MV 9042

Provenance : Peint à Fontainebleau entre octobre et novembre 1746 à la demande du directeur des Bâtiments du roi, Le Normant de Tournehem.

Le 5 août 1750, le portrait fut offert par la marquise de Pompadour à son frère, Monsieur de Vandière, futur marquis de Marigny. Collection du marquis de Marigny au château de Ménars, puis à Paris.

Japon, collection privée.

Acquis en vente publique en 2003. (Londres, chez Sotheby's). Participation de la Société des Amis de Versailles, du fonds du Patrimoine, de la Versailles Foundation et d'un fonds provenant du legs de Gaston Brière, ancien conservateur du musée.

 

Le premier portrait officiel de la marquise fut peint en 1746, soit peu après que la jeune femme ait été officiellement présentée à la cour, en septembre 1745.

Jeanne-Antoinette Lenormant d'Etiolles, marquise de Pompadour, y paraît avec les attributs de Diane, déesse de la chasse. Tout à fait traditionnelle, l'iconographie avait été popularisée par Nattier, le portraitiste le plus en vue de l'époque. Entre 1735 et 1745 le maître en avait effectivement fait usage pour les portraits de femmes de grands financiers, comme Madame Bonnier de La Mosson (Los Angeles, The Getty Museum), de dames de la noblesse, à l'exemple de Marie de La Rochefoucauld (collection privée), et d'un membre de la famille royale, Madame Adélaïde, l'une des filles de Louis XV (Niort, musée des beaux-arts).

La première image officielle de la favorite s'inscrivait donc dans la tradition et conférait à son modèle un nouveau rang au sein de la cour. L'oeuvre connut un succès immédiat et fit l'objet de plusieurs répliques avec variantes (Saint-Omer, musée de l'Hôtel Sandelin) et de copies.

Offert par la marquise le 5 août 1750 à son frère, futur marquis de Marigny, le portrait fut transporté en décembre 1779 du château de Ménars, sur les bords de la Loire, à Paris où il prit place dans la salle à manger de l'hôtel particulier de Marigny. Il demeura en sa possession jusqu'à sa mort. D'un intérêt immense, l'effigie aida à divulguer les traits de la marquise de Pompadour.

Notice de Xavier Salmon.

 

BIBLIOGRAPHIE

X. Salmon, dans cat. expo. "Madame de Pompadour et les Arts" , Versailles, 2002, p. 142, repr. fig. 1.