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Secrétaire en pente, par Claude-Charles Saunier



Claude-Charles SAUNIER (1735 - 1807)

Vers 1760

Placage de satiné, cèdre et if, marqueterie de palissandre

H. 0,870 x L. 0,580 x Pr. 0,390 m

Marque W au pinceau

N° d'inventaire : V 5381

Provenance : Mentionné en 1787 dans l'appartement du Dauphin, à Versailles.

Emplacement : Corps central, appartement Pompadour, cabinet

Acquis en 1991 . Don de la Société des Amis de Versailles.

 

Ce petit secrétaire en pente porte la marque de Versailles, un W marqué au pinceau. En revanche, il ne porte pas de numéro du Garde-meuble de la Couronne et l'on ignore sa date de livraison. Il est mentionné en 1787 dans l'appartement du premier Dauphin Louis Joseph (22 octobre 1781-4 juin 1789), et plus précisément dans la chambre à coucher à l'entresol de Pierre-Jean de Bourcet, son premier valet de chambre.

L'appartement de celui-ci était situé en rez-de-chaussée, sur le côté sud de la cour de Marbre. L'inventaire de 1787 donne la description suivante du meuble : « un petit secrétaire en tombeau et à pieds de biche plaqué en bois satiné et bois de cèdre et à fleurs de bois de palissandre de 24 pouces de large sur 16 pouces de profondeur ». Ce secrétaire pourrait avoir été livré directement par le service intérieur des Enfants de France mais c'est un meuble d'époque Louis XV et il a probablement été livré pour le service des Enfants de France dans les années 1760-1765, c'est-à-dire pour la génération du futur Louis XVI, des comtes de Provence et d'Artois.

Les meubles de jeunesse de Claude-Charles Saunier sont de style Louis XV. Il exécutera des meubles aux formes galbées au sein de l'atelier familial. Il succédera à son père en 1765 et estampillera alors ses propres oeuvres. Sa production, de grande qualité, appartient aux styles Transition et Louis XVI. Le présent secrétaire est l'une des premières oeuvres connues de l'ébéniste parisien et sa livraison peut précisément être située vers 1765.

Notice de Pierre-Xavier Hans.

 

BIBLIOGRAPHIE

Ch. Baulez, « Acquisitions », Revue du Louvre , 1-1992, n° 31, p. 100.