Mécénat

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Traineau "aux jeux chinois"



Dès la fin du XVIIe siècle, la cour de Versailles adopte une mode venue des cours nordiques : les slädeparti. Ces courses de traîneaux faisaient partie des réjouissances que les hivers de grande gelée et de neige offraient dans les allées des jardins de Versailles ou sur le Grand Canal pris par les glaces. Menés par un gentilhomme de la cour assis sur le siège à l’arrière de la caisse, les traîneaux étaient tirés par un cheval ferré à crampons, caparaçonné d’un riche harnais brodé d’argent garni de grelots ; sur les brancards, on aperçoit encore les chaussons de cuir de Russie qui permettaient au cocher de protéger ses pieds du froid. Les sources nous laissent de nombreux témoignages sur la splendeur de ces courses royales à Versailles, comme dans les Mémoires du duc de Luynes.

Avec ses dauphins et ses flots sculptés soutenant la caisse en forme de gondole, ses panneaux peints « à la Chine », entourés de rocailles et guirlandes en bois doré, et sa garniture originale du XVIIIe siècle – de velours de Gênes aux trois couleurs, fonds d’or à ramages vert, rouge et blanc –, ce traîneau à deux places est l’un des plus remarquables de la collection de Versailles. Si les autres traîneaux royaux adoptent un répertoire iconographique autour de variations aquatiques, hivernales et chimériques, celui-ci témoigne directement de l’engouement pour la chinoiserie en France à cette époque. Sur le panneau arrière, des oiseaux exotiques et une palmeraie évoquent un paysage des tropiques ; les panneaux latéraux, ornés de scènes chinoises inspirées de François Boucher, sont peuplés de petits personnages en costumes chinois, qui s’amusent dans des jardins fabuleux avec des tambourins à grelots, divers instruments de musique et, comme dans le panneau droit, avec les effluves floraux d’une grande fontaine à parfum de porcelaine.

Cette restauration a été effectuée par Christopher Augerson, spécialiste de restauration de véhicules hippomobiles. Ce dernier avait déjà restauré, pendant plusieurs années, les cinq autres traîneaux de la collection.

Un mécénat grâce aux voyages des Amis de Versailles.
Un don est demandé aux participants des voyages organisés par la Société des Amis, pour participer à ses  actions de méxénat au bénfice du château de Versailles