Mécénat

Participez à une opération



Flambeaux en bronze doré époque Empire (paire)



Paire de flambeaux en bronze doré, par Claude GALLE ( 1759-1813) V.2017.23.2 et V.2017.23.1

H. 0,26 cm

Marques sur les pieds : T ON couronné 409 ; T 396 ; T 5114 ; V 12901 ; 63266 pour l’un ; T ON couronné 409 ; T 396 ; T 5114 ; T 4312 ; 63175 pour l’autre.

Cette acquisition a été rendue possible grâce au soutien du forum Connaissances de Versailles. 

Ces bougeoirs furent livrés en 1810 par Claude Galle (1759-1815), bronzier qui fut le fournisseur de l’ensemble des bras de lumière, flambeaux et feux du palais du Grand Trianon remeublé pour Napoléon et sa nouvelle épouse Marie-Louise. Livrés avec plusieurs autres semblables, dont ceux de la salle de bain de l’Empereur, ils furent placés, au nombre de six, dans le salon du Déjeûn des Petits Appartements de l’Empereur.

On les trouve mentionnés dès l’inventaire de 1810, sous le n° 376, mais ce n° n’est pas gravé sur le pied des flambeaux : « 6 flambeaux bronze doré, forme carquois, pieds à pans de 29c de haut ». Dès lors, on les rencontre dans chacun des inventaires suivants, toujours au même emplacement : en 1818 (inventaire de la Restauration), sous le n° 409, puis en 1833 (inventaire temporaire de Louis-Philippe), sous le n° 396.
Dans l’inventaire définitif de Louis-Philippe établi en 1839, sous le n° 5114, il n’en reste plus que quatre qui ont quitté le salon du Déjeûn pour la chambre à coucher de M. Boucheman, concierge de Trianon, cour de la Conciergerie (Communs du Petit Trianon), tandis que les deux autres se trouvent sous le n° 4312 dans le logement du régisseur du Domaine de Trianon. En marge, il est inscrit qu’ils sont sortis le 8 novembre 1886, autrement dit, ils sont retournés au Garde Meuble, qui les mit ensuite en vente.

C’est donc l’un de ces deux derniers flambeaux qui a été racheté par la société des Amis de Versailles qui en a fait don au musée du Grand Trianon. C’est dans cet inventaire de 1839 qu’on trouve la meilleure description de cette série de flambeaux : « Deux flambeaux en bronze ciselé et doré, pied rond moleté, tige unie à carquois à pans, piédouche à feuille d’eau, bobèche moletée ».
Les autres flambeaux se rencontrent encore à Versailles en 1855 (inventaire de Napoléon III), où ils se trouvent dans le cabinet du directeur et du secrétaire général, sous le n° 12901. Ils sont alors très succinctement décrits, et en marge il est indiqué qu’ils sont rentrés à l’Administration le 15 novembre 1886. Ils ont donc eux aussi suivis le parcours de la vente, et l’un d’eux a été racheté avec le précédent, avec respectivement les n° 63266 et 63175. Il faut croire que la vente mêla tous les flambeaux de la série, car la paire qui a été rachetée ne porte pas sur les deux de l’inventaire de 1839, distincts des autres sous le n° 4312. La place future de cette paire de flambeaux est toute désignée au salon du Déjeûn, où, après avoir reçu un n° d’inventaire nouveau, ils seront placés sur la console, de part et d’autre du vase de la « Chasse impériale ». D’un très élégant modèle Empire à carquois et feuilles d’eau, ils sont d’un esprit militaire atténué.