Diane découvrant le berger Endymion endormi
Manufacture royale de Sèvres, vers 1785
Biscuit de Sèvres
H. 0,280 x L. 0,220 x Pr. 0,180 m
Marques : « X » ; « L.R. » pour le sculpteur-modeleur Josse-François-Joseph Le Riche (1741-1812)
N° d'inventaire : MV 8991
Emplacement : Corps central, appartement de Madame Victoire, cabinet intérieur
Acquis en 2000 . Don de la Société des Amis de Versailles.
Le groupe de Diane et Endymion a été modelé en 1783 par Louis-Simon Boizot, directeur de l'atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres. Le sculpteur-modeleur Josse-François-Joseph Le Riche en contrôla l'exécution. Boizot s'était inspiré d'un petit groupe en marbre sculpté à Rome par son maître Michel-Ange Slodtz vers 1735-1740.
Le sujet montre Diane découvrant le berger Endymion endormi. Boizot a retenu de Slodtz la science de la composition, la complexité du drapé et le contraste entre le drapé et la chair. L'émerveillement de la déesse devant la beauté du berger est magnifiquement rendu. Boizot ajouta un pendant, l' Amour et Céphale . La première paire fut achetée par le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères, à l'exposition de porcelaine de Versailles en décembre-janvier 1783, au prix de 192 livres pour chacun des deux groupes.
Elle faisait alors partie d'un important surtout de table. Louis XVI en offrit une paire au roi de Suède en juin 1784 puis en 1787 au comte d'Aranda, ambassadeur d'Espagne. Enfin, le 4 janvier 1786, Louis XVI se porta acquéreur à titre personnel d'une paire qu'il devait destiner à ses appartements de Versailles.
Notice de Pierre-Xavier Hans.
BIBLIOGRAPHIE
F. Souchal, Les Slodtz , 1967, n° 148, p. 659-660.