Mécénat

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Estampes représentant les deux cabinets de Louis XIV (deux)



Paris, vers 1683

Eau forte reprise au burin, encre noire, lavis d'encre brune, rehauts d'aquarelle

Papier pur chiffon estampe du cabinet « au singe »

Feuille : H. 68 ; L. 50,5 ; au trait carré : H. 62,5 ; L. 41, estampe du cabinet « à l'épagneul »

Feuille :H. 64,5; L. 50 ; au trait carré : H. 58,5 ; L. 45

MV 9164 - V 6290 (cabinet « au singe »)

MV 9165 - V 6291 (cabinet « à l'épagneul »)

Acquises en 2009 . Participation de M. et Mme Alain Sourisseau par l'intermédiaire de la Société des Amis de Versailles.

 

Ces deux estampes apportent des informations précieuses pour la connaissance de ces cabinets. Les annotations portées à l'encre en marge des compositions laissent penser qu'elles devaient être coloriées afin de rendre compte de toute la magnificence des meubles dans leur riche polychromie (les quelques maladroits rehauts à l'aquarelle de la gravure du cabinet « à l'épagneul » semblent être très postérieurs et ne pas relever de ce travail de savante mise en couleur).

Ces feuilles donnent une image de l'état d'origine des cabinets, avant les interventions réalisées en Angleterre dans les années 1820 lors de leur acquisition par le duc de Northumberland, en particulier l'ajout d'une base en palissandre qui en modifie profondément l'aspect. Elles révèlent également que les trophées d'armes placés au sommet de la corniche cintrée ont été intervertis, probablement lors de cette restauration.

Par ailleurs, elles permettent de connaître certains éléments aujourd'hui abîmés, comme la coupe disparue du panneau cintré du cabinet « au singe ». L'absence de « lettre » au bas des planches rend l'identification de leur auteur incertaine. S'agit-il de l'ornemaniste Jean Le Pautre (1618-1682), qui décède quelques mois avant l'achèvement des cabinets, ou de son fils Pierre (vers 1652-1716) ? L'étude en cours permettra peut-être d'apporter une réponse à cette interrogation.